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Lorsqu’on reçoit notre fiche de paie en tant qu’alternant, on a souvent les yeux rivés sur le montant en bas à droite. Mais il est important de comprendre l’ensemble des informations qui y figurent pour être mieux informé sur notre revenu. Dans cet article, nous vous expliquons comment décrypter votre fiche de paie en détaillant chaque partie. Que vous soyez alternant ou futur salarié, cet article vous sera utile tout au long de votre vie professionnelle.
Votre fiche de paie en tant qu’apprenti commence généralement par vos informations personnelles, telles que votre nom, votre adresse et votre numéro de sécurité sociale. Elle comprend également les coordonnées de votre employeur, ainsi que l’identifiant de votre entreprise d’accueil, tel que le numéro SIRET.
Dans cette section, la fiche de paie indique les détails spécifiques du contrat d’alternance, tels que la date de début et la durée du contrat, ainsi que le type de contrat (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation). Elle précise également la qualification préparée par l’apprenti et son niveau d’études.
La partie la plus importante de la fiche de paie concerne les éléments de rémunération. Cela comprend votre salaire de base, qui est généralement calculé en pourcentage du SMIC, en fonction de votre âge et de votre niveau d’études. Des avantages en nature, tels que le logement ou les repas, peuvent également être inclus dans cette section. De plus, la fiche de paie peut faire état d’éventuelles indemnités ou primes spécifiques liées à l’alternance.
La rémunération brute est le montant total avant déductions et prélèvements effectués sur le salaire d’un employé. Elle est calculée en prenant en compte différents éléments tels que le niveau de rémunération, l’ancienneté dans l’entreprise et éventuellement des avantages spécifiques telles que les primes ou les majorations résidentielles.
Lorsqu’un alternant reçoit sa fiche de paie, le premier chiffre qui apparaît correspond à sa rémunération brute. Dans le cas d’un contrat de professionnalisation, il s’agit du montant avant toute déduction ou prélèvement. À savoir : Il n’y a pas de cotisations pour les contrats d’apprentissage.
La rémunération nette est le montant réellement perçu par un employé après avoir été soumis à toutes les déductions et prélèvements obligatoires sur son salaire brut. Contrairement à la rémunération brute, qui est le montant total avant déductions, la rémunération nette représente le salaire réellement disponible pour l’employé.
Pour parvenir au salaire net, plusieurs déductions sont effectuées sur le salaire brut. Tout d’abord, les charges salariales sont prélevées, telles que les cotisations retraite, l’assurance maladie, l’assurance chômage, la sécurité sociale, la mutuelle et d’autres cotisations sociales spécifiques en fonction du régime de protection sociale en vigueur. Ces déductions sont généralement calculées en pourcentage du salaire brut.
Il est important de noter que la rémunération brute ne représente pas le montant final que l’étudiant recevra réellement. En effet, diverses cotisations sociales et taxes doivent être prélevées sur le salaire brut pour définir le montant net à payer, c’est-à-dire le salaire réellement perçu par l’employé.
Une partie importante de votre fiche de paie concerne les cotisations sociales et les impôts prélevés sur votre rémunération. On distingue deux types de cotisations sociales : celles à la charge de l’employé (les charges salariales) et celles à la charge de l’employeur (les charges patronales).
– La Contribution FNAL (Fond national d’aide au logement) : destinée au financement de l’aide au logement (branche famille de la sécurité sociale) ;
– La Contribution au dialogue social : charges patronales pour le fonds qui finance les organisations syndicales ;
– Les cotisations accidents du travail et maladie professionnelle : cotisation qui couvre les risques accidents du travail, les maladies professionnelles et les accidents du trajet ;
– La Cotisation AGS (FNGS) : cotisation qui permet, en cas de redressement ou liquidation judiciaire, le paiement de l’intégralité des salaires aux salariés de l’entreprise ;
– La Cotisation mutuelle : la mutuelle est obligatoire pour toutes les entreprises. Cette cotisation peut également s’appeler « complémentaire santé » sur la fiche de paie ;
– La Cotisation formation : tout employeur a l’obligation de participer au financement de la formation professionnelle continue des salariés ;
– La Taxe d’apprentissage / contribution à la formation : a pour objet de faire participer les employeurs au financement des organismes de formation et d’assurer le développement de l’enseignement technologique, professionnel et de l’apprentissage
– L’Assurance chômage : sert au financement des prestations de chômage ;
– La Retraite complémentaire : cotisations permettant le financement de la retraite complémentaire ;
– La Sécurité sociale vieillesse plafonnée : cotisation pour la retraite du salarié qui porte uniquement sur la tranche du salaire inférieure à 3 428 euros en 2022.
– La Sécurité sociale vieillesse déplafonnée : cotisation pour la retraite du salarié qui porte sur la totalité du salaire ;
– L’AGFF : cotisations versées à l’Association pour la gestion des fonds de financement (AGFF) qui assure le financement de la retraite complémentaire ;
– La Prévoyance : la prévoyance sur le bulletin de salaire est destinée à compléter les prestations des régimes de base de la Sécurité sociale (frais de santé, invalidité, incapacité, décès…) – La Garantie maintien de salaire : sert à financer la couverture complémentaire du salarié s’il est en congé (maternité, paternité, maladie, etc), en plus des indemnités de la Sécurité sociale
– CSG non déductible : la “contribution sociale généralisée” est un prélèvement obligatoire qui participe au financement de la Sécurité sociale ;
– La CSG déductible : prélèvement obligatoire qui participe également au financement de la Sécurité sociale. Cependant, cette partie de la CSG est retirée des revenus imposables, contrairement à la CSG non déductible ;
– La CRDS non déductible : la “contribution au remboursement de la dette sociale” est l’impôt qui a pour but de résorber l’endettement de la Sécurité sociale.
Dans votre fiche de paie, vous trouverez également une partie dédiée à votre suivi de congés. Cette section permet de visualiser les différents types de congés auxquels vous avez droit.
Il existe plusieurs catégories de congés payés qui sont indiquées dans la fiche de paie :
Par exemple, les jours de congés acquis entre le 30 mai 2022 et le 1er juin 2023 pourront être pris lors de la prochaine période de référence, à savoir l’année suivante, soit 2023-2024.
Grâce à ENACO, vous maîtrisez désormais la lecture de votre bulletin de paie comme un expert ! Soyez vigilant(e) quant à d’éventuelles erreurs qui peuvent s’y glisser, l’erreur est humaine ! Nous vous conseillons de conserver précieusement tous vos bulletins de salaire, par exemple en les sauvegardant sur un Drive, pour les avoir toujours à portée de main. Ils vous seront notamment utiles en cas de période de chômage.
Vous n’avez pas encore trouvé l’alternance idéale ?
ENACO vous propose un accompagnement personnalisé ! Contactez-nous pour bénéficier de l’expertise de notre Career Center : nous vous orienterons dans votre recherche, vous conseillerons, vous soutiendrons et mettrons tout en œuvre pour vous aider à décrocher votre alternance. Grâce à notre vaste réseau de partenaires, vous pourrez trouver la formation en alternance qui correspond à vos aspirations ainsi que le poste qui vous convient parfaitement !
Oui bien sûr, en tant que salarié de l’entreprise, vous recevrez une fiche de paie chaque mois et ce, quel que soit le rythme de votre contrat d’alternance. Pensez bien à vérifier l’exactitude de votre fiche de paie chaque mois, et plus particulièrement sur les sections suivantes : votre heures travaillées, vos congés payés et vos heures d’absence non rémunérées.
Les salaires des alternants sont encadrés et progressifs, garantissant une évolution en fonction de l’âge et du niveau de formation. Voici la grille actualisée pour 2025.
L’aide au logement MOBILI-JEUNE est destinée aux jeunes de moins de 30 ans en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation et permet de couvrir une partie des frais de votre loyer. Versée sous certains conditions d’élgibilité, elle peut atteindre un montant de 100 € et est octroyée sous réserver de l’accord d’Action Logement Services.
La fiche de paie d’un apprenti doit inclure plusieurs mentions obligatoires, telles que l’identité de l’employeur et de l’apprenti, la rémunération de l’apprenti (salaire et avantages en nature le cas échéant), les cotisations sociales, ainsi que les heures travaillées. La mention « conserver ce bulletin de paie sans limitation de durée » est également obligatoire. De plus, il est essentiel d’indiquer le type de contrat d’apprentissage et la période de référence pour le calcul du salaire.
En 2025, le salaire minimum d’un apprenti dépend de son âge et de son année d’apprentissage. Par exemple, pour un apprenti de moins de 18 ans en première année, le salaire est fixé à 27% du SMIC, soit environ 486,49 €. Pour un apprenti en troisième année, ce montant peut atteindre jusqu’à 55% du SMIC, selon le niveau de formation. Nous vous invitons à lire notre article dédié sur le salaire des alternants.
Pour calculer le salaire net d’un apprenti, il faut partir du salaire brut et soustraire les cotisations sociales applicables. Les apprentis bénéficient souvent d’exonérations de certaines cotisations jusqu’à 26 ans. Il est donc important de se référer aux taux en vigueur pour déterminer le montant exact des déductions. Un simulateur officiel se trouve sur le site du gouvernement pour calculer la rémunération d’un salarié en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
Les entreprises qui embauchent des apprentis de moins de 30 ans (dispositif 1 jeune 1 solution) peuvent bénéficier d’aides financières significatives, comme une prime exceptionnelle à l’embauche. Depuis le 24 février 2025, ces aides peuvent atteindre:– jusqu’à 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés– jusqu’à 2 000 € pour les entreprises de plus de 250 salariés– jusqu’à 6 000 € lorsque les apprentis sont en situation de handicapDes exonérations de charges sociales jusqu’à 79% du SMIC et une baisse des cotisations sociales patronales jusqu’à 1.6 x le SMIC sont également des avantages très intéressants pour les entreprises. Cela incite les employeurs à former des jeunes tout en réduisant leurs coûts salariaux. Nous vous invitons à lire le site officiel du gouvernement pour les informations à jour.