Votre fiche de paie en alternance : êtes-vous sûr(e) de tout comprendre ?

Fiche de paie

Lorsqu’on reçoit notre fiche de paie en tant qu’alternant, on a souvent les yeux rivés sur le montant en bas à droite. Mais il est important de comprendre l’ensemble des informations qui y figurent pour être mieux informé sur notre revenu. Dans cet article, nous vous expliquons comment décrypter votre fiche de paie en détaillant chaque partie. Que vous soyez alternant ou futur salarié, cet article vous sera utile tout au long de votre vie professionnelle.

1. Les informations personnelles et administratives

Votre fiche de paie en tant qu’alternant commence généralement par vos informations personnelles, telles que votre nom, votre adresse et votre numéro de sécurité sociale. Elle comprend également les coordonnées de votre employeur, ainsi que l’identifiant de votre entreprise d’accueil, tel que le numéro SIRET.

2. Les détails du contrat d’alternance

Dans cette section, la fiche de paie indique les détails spécifiques du contrat d’alternance, tels que la date de début et la durée du contrat, ainsi que le type de contrat (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation). Elle précise également la qualification préparée par l’alternant et son niveau d’études.

3. Les éléments de rémunération

La partie la plus importante de la fiche de paie concerne les éléments de rémunération. Cela comprend votre salaire de base, qui est généralement calculé en pourcentage du SMIC, en fonction de votre âge et de votre niveau d’études. Des avantages en nature, tels que le logement ou les repas, peuvent également être inclus dans cette section. De plus, la fiche de paie peut faire état d’éventuelles indemnités ou primes spécifiques liées à l’alternance.

4. Le salaire 

  • Brut 

La rémunération brute est le montant total avant déductions et prélèvements effectués sur le salaire d’un employé. Elle est calculée en prenant en compte différents éléments tels que le niveau de rémunération, l’ancienneté dans l’entreprise et éventuellement des avantages spécifiques tels que les primes ou les majorations résidentielles.

Lorsqu’un alternant reçoit sa fiche de paie, le premier chiffre qui apparaît correspond à sa rémunération brute. Dans le cas d’un contrat de professionnalisation, il s’agit du montant avant toute déduction ou prélèvement. À savoir : Il n’y a pas de cotisations pour les contrats d’apprentissage.

  • Net

La rémunération nette est le montant réellement perçu par un employé après avoir été soumis à toutes les déductions et prélèvements obligatoires sur son salaire brut. Contrairement à la rémunération brute, qui est le montant total avant déductions, la rémunération nette représente le salaire réellement disponible pour l’employé.

Pour parvenir au salaire net, plusieurs déductions sont effectuées sur le salaire brut. Tout d’abord, les charges salariales sont prélevées, telles que les cotisations retraite, l’assurance maladie, l’assurance chômage, la sécurité sociale, la mutuelle et d’autres cotisations sociales spécifiques en fonction du régime de protection sociale en vigueur. Ces déductions sont généralement calculées en pourcentage du salaire brut.

Il est important de noter que la rémunération brute ne représente pas le montant final que l’étudiant recevra réellement. En effet, diverses cotisations sociales et taxes doivent être prélevées sur le salaire brut pour définir le montant net à payer, c’est-à-dire le salaire réellement perçu par l’employé.

5. Les cotisations sociales et les impôts

Une partie importante de votre fiche de paie concerne les cotisations sociales et les impôts prélevés sur votre rémunération. On distingue deux types de cotisations sociales : celles à la charge de l’employé (les charges salariales) et celles à la charge de l’employeur (les charges patronales).  

  • Les cotisations sociales prises en charge par l’entreprise :

– La Contribution FNAL (Fond national d’aide au logement) : destinée au financement de l’aide au logement (branche famille de la sécurité sociale) ;

– La Contribution au dialogue social : charges patronales pour le fonds qui finance les organisations syndicales ;


– Les cotisations accidents du travail et maladie professionnelle : cotisation qui couvre les risques accidents du travail, les maladies professionnelles et les accidents du trajet ;


– La Cotisation AGS (FNGS) : cotisation qui permet, en cas de redressement ou liquidation judiciaire, le paiement de l’intégralité des salaires aux salariés de l’entreprise ;


– La Cotisation mutuelle : la mutuelle est obligatoire pour toutes les entreprises. Cette cotisation peut également s’appeler « complémentaire santé » sur la fiche de paie ;


– La Cotisation formation : tout employeur a l’obligation de participer au financement de la formation professionnelle continue des salariés ;


– La Taxe d’apprentissage / contribution à la formation : a pour objet de faire participer les employeurs au financement des organismes de formation et d’assurer le développement de l’enseignement technologique, professionnel et de l’apprentissage.iche de

  • Les cotisations sociales à la charge de l’alternant :

– L’Assurance chômage : sert au financement des prestations de chômage ;


– La Retraite complémentaire : cotisations permettant le financement de la retraite complémentaire ;

– La Sécurité sociale vieillesse plafonnée : cotisation pour la retraite du salarié qui porte uniquement sur la tranche du salaire inférieure à 3 428 euros en 2022.


– La Sécurité sociale vieillesse déplafonnée : cotisation pour la retraite du salarié qui porte sur la totalité du salaire ;

– L’AGFF : cotisations versées à l’Association pour la gestion des fonds de financement (AGFF) qui assure le financement de la retraite complémentaire ;


– La Prévoyance : la prévoyance sur le bulletin de salaire est destinée à compléter les prestations des régimes de base de la Sécurité sociale (frais de santé, invalidité, incapacité, décès…) ;


– La Garantie maintien de salaire : sert à financer la couverture complémentaire du salarié s’il est en congé (maternité, paternité, maladie, etc), en plus des indemnités de la Sécurité sociale 

– CSG non déductible : la “contribution sociale généralisée” est un prélèvement obligatoire qui participe au financement de la Sécurité sociale ;


– La CSG déductible : prélèvement obligatoire qui participe également au financement de la Sécurité sociale. Cependant, cette partie de la CSG est retirée des revenus imposables, contrairement à la CSG non déductible ;


– La CRDS non déductible : la “contribution au remboursement de la dette sociale” est l’impôt qui a pour but de résorber l’endettement de la Sécurité sociale.

7. Les congés 

Dans votre fiche de paie, vous trouverez également une partie dédiée à votre suivi de congés. Cette section permet de visualiser les différents types de congés auxquels vous avez droit.

Il existe plusieurs catégories de congés payés qui sont indiquées dans la fiche de paie :

  1. Les congés acquis : Il s’agit des congés payés que le salarié a accumulés et qui sont disponibles pour être utilisés. Ces congés sont généralement basés sur la durée de travail et l’ancienneté du salarié dans l’entreprise. Ils représentent une période de repos rémunérée à laquelle l’employé a droit.
  1. Les congés en cours d’acquisition : Les congés en cours d’acquisition sont ceux que le salarié accumule au cours de l’année en vue de les prendre lors de la période de référence ultérieure. Sur la fiche de paie, ils sont mentionnés sous l’intitulé « CP-N » ou « Congés N ».

Par exemple, les jours de congés acquis entre le 30 mai 2022 et le 1er juin 2023 pourront être pris lors de la prochaine période de référence, à savoir l’année suivante, soit 2023-2024.

  1. Le solde de congés payés : Ce chiffre représente le nombre de jours de congés restants que le salarié peut encore prendre. Il est calculé en soustrayant les congés déjà pris des congés acquis.